Le gouvernement souhaite lancer en 2016 un micro éco-PTZ destiné aux ménages bénéficiaires des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour réaliser des travaux de rénovation énergétique de leur logement. En parallèle, l’Agence va modifier les règles de distribution de la « prime Habiter Mieux » qui complète les subventions distribuées par l’Anah.
Les ménages bénéficiaires des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) dans le cadre de la rénovation énergétique de leur logement devraient pouvoir financer leurs travaux avec un micro éco prêt à taux zéro (micro éco-PTZ) en 2016. « Ce prêt, souhaité par le gouvernement, permettrait de financer le reste à charge ou de préfinancer les subventions versées par l’Anah », explique Nathalie Appéré, présidente de l’agence. Et d’ajouter : « 40% des bénéficiaires ont actuellement recours à un prêt. »
Les contours du micro crédit sont en cours de discussion. Mais il devrait être plafonné entre 8 000 et 10 000 euros. Ce sera un « sous-produit de l’éco-PTZ déjà en place », explique Blanche Guillemot, directrice générale de l’Anah.
Manque à gagner pour les ménages très modestes
Autre nouveauté pour l’Anah en 2016 : la prime complémentaire de l’Etat (également appelée « prime Habiter Mieux ») versée en supplément des aides de l’Anah aux ménages est modifiée. Elle ne sera plus distribuée de façon forfaitaire – une somme fixe, 2 000 euros pour les ménages très modestes et 1 600 euros pour les familles modestes* – mais de façon proportionnelle. Cette prime équivaudra à 10% du montant des travaux engagés dans la limite de 2 000 euros pour les ménages très modestes et 1 600 euros pour les foyers modestes.
Pour Blanche Guillemot, cette nouvelle forme de calcul « permet de rendre le programme soutenable ». La nouvelle règle de calcul de la prime « Habiter Mieux » entraîne un manque à gagner pour les ménages engageant des travaux de faible montant. Des travaux de 10 000 euros ouvrent désormais droit à une prime de 1 000 euros (10% des travaux), alors qu’ils permettaient jusqu’à présent de percevoir 1 600 ou 2 000 euros, selon la catégorie à laquelle appartiennent les bénéficiaires.
Source : le Moniteur.fr