L’importance de la rénovation énergétique

L’importance de la rénovation énergétique au 21e siècle

Le bâtiment est au coeur de l’action. Alors la RT2012, la RT2020, les labels Effinergie, BBC, maison bioclimatique font la part belle à la construction. Mais le secteur de l’ancien n’est surtout pas à négliger.

Les bâtiments anciens constituent la majeur partie du parc immobilier

Le titre de ce paragraphe peut paraître évident, il semble pourtant que ce point soit particulièrement négligé. D’autant plus que les bâtiments récents, depuis 2005, ont des normes thermiques “acceptables”. Alors même si les nouveaux bâtiments sont très performants énergétiquement parlant, les économies d’énergie réalisées par rapport à une norme 2005 sont toujours beaucoup moins importantes que par rapport à une maison des années 1950.

Selon la note 534 du Commissariat Général du Développement Durable de juillet 2014, il apparait que 50% des résidences principales ont une classe énergétique entre D et E. Et les économies à faire sont là.

La rénovation de l’ancien ? Pourvoyeuse d’emplois .. durables !

Isolation, fenêtres PVC, toiture, chauffage, plomberie, tous les corps d’Etats du bâtiment sont à même d’intervenir sur des chantiers de rénovation. Il suffit juste de trouver le bon professionnel à qui faire sa demande de devis travaux.

L’artisanat étant la première source d’emploi en France, lancer une véritable politique publique de rénovation de l’ancien, c’est à la fois sauvegarder les emplois en pleine crise mais aussi les développer, tout en agissant concrètement dans la lutte contre le réchauffement climatique. En changeant les fenêtres d’une vieille maison, les gains seront déjà beaucoup plus importants que sur une construction neuve (par rapport à une RT 2005).

Depuis le protocole d’accord de Kyoto, puis désormais celui de la COP21, la communauté internationale place au centre de ses priorités la limitation des émissions de gaz à effet de serre, pour limiter le réchauffement climatique. Encore cet hiver, bien doux en France pour le moment, nous montre qu’il devient urgent d’agir.

Les objectifs de la transition énergétique

Acceptée par l’Assemblée nationale le 14 octobre 2014, la loi relative à la transition énergétique reste peu connue du grand public. Le secteur le plus concerné par la loi est celui de la construction. Il représente à lui seul près de 40% de la consommation énergétique française et 25% des émissions de gaz à effet de serre.

Les objectifs de la rénovation énergétique

Les objectifs sont nombreux :

  • combattre la précarité énergétique dont souffrent de nombreux foyers modestes.
  • améliorer la qualité de vie des contribuables français,
  • améliorer la performance énergétique des bâtiments français,
  • doper l’économie dans le secteur de la construction.

À partir de 2017, ce sont près de 500 000 logements qui devront être rénovés chaque année. Au moins la moitié de ces logements devront être habités par des familles aux revenus modestes pour permettre de baisser la précarité énergétique des foyers de 15%.

Les mesures prises pour la transition énergétique

La ministre du Logement et de l’Égalité des territoires, Sylvia Pinel, a mis en place diverses mesures pour inciter les Français à améliorer leur qualité de vie et ainsi baisser leur facture énergétique :

  • environ 4 millions de chèques énergie vont être distribués aux Français les plus modestes pour les aider à payer leur facture énergétique,
  • des compteurs de gaz et d’électricité “intelligents” seront progressivement installés pour mieux contrôler la consommation d’énergie,
  • des plates-formes territoriales de la rénovation énergétique seront installées pour conseiller les personnes qui souhaitent améliorer leur qualité de vie en baissant leur facture énergétique.

Les travaux liés à la transition énergétique étant coûteux, plusieurs aides seront mises à disposition des foyers les plus modestes :

  • un fonds de garantie pour la rénovation énergétique va permettre d’acquérir plus facilement un crédit pour ce type de travaux,
  • création d’un certificat d’économie d’énergie et amélioration du tiers-financement pour faciliter les prêts destinés aux travaux de rénovation énergétique.

Toutes ces mesures rejoignent les anciennes mesures qui avaient été mises en places il y a quelques années, comme le crédit d’impôt transition énergétique et l’éco prêt à taux zéro.

Les mesures pour l’amélioration énergétique des bâtiments

Désormais, la construction et la rénovation des bâtiments devront respecter plusieurs mesures :

  • Création de plusieurs déchetteries destinées aux professionnels du BTP d’ici à 2017 visant à perfectionner le recyclage des matériaux utilisés dans la construction.
  • Amélioration des règles d’urbanisme pour simplifier les travaux énergétique.
  • Les constructions publiques seront désormais d’une haute performance énergétique.

Pour plus d’informations : http://www.loi-pinel.fr/

Un micro éco-PTZ en 2016 pour financer les travaux de rénovation énergétique

Le gouvernement souhaite lancer en 2016 un micro éco-PTZ destiné aux ménages bénéficiaires des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour réaliser des travaux de rénovation énergétique de leur logement. En parallèle, l’Agence va modifier les règles de distribution de la « prime Habiter Mieux » qui complète les subventions distribuées par l’Anah.

Les ménages bénéficiaires des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) dans le cadre de la rénovation énergétique de leur logement devraient pouvoir financer leurs travaux avec un micro éco prêt à taux zéro (micro éco-PTZ) en 2016. « Ce prêt, souhaité par le gouvernement, permettrait de financer le reste à charge ou de préfinancer les subventions versées par l’Anah », explique Nathalie Appéré, présidente de l’agence. Et d’ajouter : « 40% des bénéficiaires ont actuellement recours à un prêt. »

Les contours du micro crédit sont en cours de discussion. Mais il devrait être plafonné entre 8 000 et 10 000 euros. Ce sera un « sous-produit de l’éco-PTZ déjà en place », explique Blanche Guillemot, directrice générale de l’Anah.

 

Manque à gagner pour les ménages très modestes

Autre nouveauté pour l’Anah en 2016 : la prime complémentaire de l’Etat (également appelée « prime Habiter Mieux ») versée en supplément des aides de l’Anah aux ménages est modifiée. Elle ne sera plus distribuée de façon forfaitaire – une somme fixe, 2 000 euros pour les ménages très modestes et 1 600 euros pour les familles modestes* – mais de façon proportionnelle. Cette prime équivaudra à 10% du montant des travaux engagés dans la limite de 2 000 euros pour les ménages très modestes et 1 600 euros pour les foyers modestes.

Pour Blanche Guillemot, cette nouvelle forme de calcul « permet de rendre le programme soutenable ». La nouvelle règle de calcul de la prime « Habiter Mieux » entraîne un manque à gagner pour les ménages engageant des travaux de faible montant. Des travaux de 10 000 euros ouvrent désormais droit à une prime de 1 000 euros (10% des travaux), alors qu’ils permettaient jusqu’à présent de percevoir 1 600 ou 2 000 euros, selon la catégorie à laquelle appartiennent les bénéficiaires.

 

Source : le Moniteur.fr